Virginia aime l’eau et les animaux. Avec toute sa famille et son chien Murphy, la petite fille atteinte de trisomie 21 s’est rendue à Bülach pour pouvoir être en contact étroit avec les otaries Otto et César. Déjà, en allant se changer, elle a entendu le puissant rugissement des otaries. Puis, elle s’est bien vite glissée, avec l’aide de l’ergothérapeute Daniela, dans une étroite combinaison en néoprène. Impatiente et heureuse de faire des éclaboussures avec les pieds, elle s’est ensuite dirigée vers la piscine. Debout au bord du bassin, Virginia a regardé comment Otto et César tournaient dans l’eau en faisant de grosses vagues à tel point que l’eau débordait du bord la piscine.

Daniela a expliqué à Virginia que ces animaux avaient de très petites oreilles, qu’ils pouvaient peser jusqu’à 320 kilos et qu’ils engouffraient chaque jour de 15 à 18 kilos de poisson. Le respect se lisait dans l’attitude de la jeune fille et, à la vue des otaries géantes, elle avait un sentiment de malaise. Otto a été autorisé à sortir en sautant sur la petite allée devant le bassin. Après quelques hésitations, Virginia a caressé de sa main sa fourrure mouillée, reprenant lentement confiance. Son oreille tout contre le ventre d’Otto, elle a alors pu entendre à quel point une otarie pouvait rugir fort.

Puis, l’impétueux César est arrivé. Avec lui, Virginia a vraiment pu jouer : elle avait à peine jeté l’anneau au colosse que César se laissé élégamment glisser dans la piscine sans projeter d’eau, pour, le moment d’après, l’anneau dans la gueule, surgir à nouveau du bassin en provoquant un énorme jet d’eau avant d’être remercié par une grosse portion de poisson. César a aussi fait danser sur son museau la balle qu’on lui a lancée. Puis, le grand moment est arrivé pour Virginia et elle est courageusement entrée dans l’eau froide. Elle s’accrochait fermement avec ses bras et ses jambes à Daniela. La jeune fille a ainsi pu éprouver de près la force terrible que recèle cet animal. Elle a senti les remous puissants de l’eau et les grosses vagues. César passait souvent si près d’elle qu’elle pouvait toucher un instant sa fourrure humide.

Après s’être réchauffée, Virginia a reçu en cadeau un phoque moelleux, même si elle aurait bien sûr préféré emporter César !